26 mars 2018

Finale de Championnat de France Vétéran

C’était un vrai shoot d’émotion et d’adrénaline !
en intraveineuse avec effet garanti plusieurs heures voir plusieurs jours…
Ca a commencé samedi après-midi : 4h d’attente où tu passes de la salle d’échauffement au mur pour regarder comment les autres compétiteurs abordent les voies. Il faut rester excité, énervé, sans s’épuiser, s’échauffer durement, sans fatiguer le muscle, être prêt à forcer dès le 1er mètre, sans gaspiller son énergie, n’oublier aucun détail car tu sais que le moindre talon oublié peut être fatal, mémoriser l’endroit où mousquetonner et surtout s’y tenir car après tu sais que ce sera plus dur, se conditionner pour faire le bon geste et dans le bon ordre, bref il faut gérer des milliers de paramètres moteur et psychique.
Et puis quand tu pars, concentré, tu entends les encouragements de tes potes, mélangés dans le brouhaha du public et ça te booste encore plus, tu as envie de tout donner.
C’est ça la compet !!

Et puis fatalement, vient le moment du débriefing intérieur, l’analyse, les pourquoi, que s’est-il passé dans mes synapses, pourquoi elles n’ont pas déclenché l’influx plus vite, pourquoi, pourquoi ?

il y a toujours des enseignements à tirer de tout cela.
Est-ce que c’est le physique qui a lâché le premier, le mental qui a craqué, le speaker qui rappelle les titres passés de tes concurrents qui t’a déstabilisé, ta confiance en soi qui s’est fissuré, l’émotion qui te dépasse, l’overdose d’adrénaline, tout à la fois, comment savoir ?

Quand on a connu ces sensations, on a parfois envie de les retrouver pour comprendre, mieux appréhender, maîtriser ou re-jouir. C’est très personnel après tout. Pourquoi certains compétiteurs décrochent quand d’autres s’accrochent année après année ? 



Ce qui est sûr, c’est que la compétition déclenche une vraie revue intérieure, consciemment ou inconsciemment.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bravo pour ce partage d'émotions grâce à cette description si vivante !