28 décembre 2008

Le plein s'il vous plaît - Réchauffement climatique et GES

Pour aller grimper, on prend quasi sytématiquement sa voiture... Voici un petit memento de notre impact sur l'environnement.
Je viens de terminer un livre très intéressant qui remet quelques vérités à leur place; on entend tellement de chiffres sur les origines et les responsables d'émission de CO2 qu'on en perd parfois la vue d'ensemble.
Ce livre rappelle notamment, bien qu'on en parle abondamment dans tous les médias, que les énergies renouvelables restent négligeables. Il rappelle que :
  • vue la croissance de la conso d'énergie (2% par an) et stable depuis 1980
  • Vu la croissance de la population qui a besoin d'énergie
  • vue la quantité finie de combustible fossile
  • vue les risques environnementaux liés aux Gaz à Effet de Serre

l'humanité n'a pas d'autre choix que de rentrer en décroissance énergétique de façon volontaire ou subie. attention, on ne parle pas de décroissance de l'humanité mais de diminution drastique de sa consommation d'énergie.

Une analogie avec le tabac illustre d'une autre manière ce même propos :

Le tabac est une droque dont on ne peut se passer même si l'on est informé des riques. La consommation a baissé avec l'augmentation du prix et des contraintes, quoiqu'on en dise...

Ce que j'ai retenu :

la répartition de notre consommation d'énergie est la suivante :
80% : fossile (pétrole: 34%, gaz: 21%, charbon: 24%)
20% : non fossile, sans gaz à effet de serre (bois: 10%, nucléaire: 5%, Hydroélectrique :4,5%, géothermie : 0,5%, biocarburant: 0,1%, éolienne: 0,05%, photovoltaïque : 0,001%)

Le coût de l'énergie :
beaucoup moins cher, quoiqu'on le pense : le prix du carburant a été divisé par 3 depuis 1980, ramené au pouvoir d'achat. Le prix de l'énergie est largement sous évalué si on tient compte de som impact environnemental et des coûts géopolitiques (dépenses militaires notamment) pour maintenir l'accessibilité à cette précieuse ressource.

Conclusion :
La seule solution aux GES est d'augmenter le prix de l'énergie de facçon maîtrisée et planifiée (de l'ordre de 6 à 8% par an) afin de modifier le modèle économique et environnemental de notre civilisation.
Le risuqe à ne pas le faire : subir une crise d'ampleur mondiale dont les repercussions seront désatreuses pour l'humanité.

La revue de presse donne un bon aperçu des argumentaires de ce livre.

Quelques autres chiffres sur le monde :
Dans le monde, la répartition de notre consommation d'énergie électrique est la suivante :
40% charbon
20% gaz
16% hydroélectrique
16% nucléaire
8% pétrole (finalement peu utilisé pour produire de l'électricité)

Quelques autres chiffres sur la CEE :
50% de l'énergie électriques vient du charbon, gaz et hydroélectriques.

Quelques autres chiffres sur la France :
En France, la répartition de notre consommation d'énergie est la suivante :
38% pétrole
31% nucléaire
14% gaz
5% charbon
5% bois
5% hydroélectrique
Côté consomation électriques, 95% de l'énergie est produit par les centrales nucléaires et hydroélectriques.

Analyse des solutions :
Les auteurs ont analysés les solutions possibles pour diminuer les émissions de CO2. Aucune n'est satisfaisante ce qui renforce l'idée d'augmenter le côut de l'énergie.

Exemple sur le nucléaire :
Passer de 5% à 75% de production d'énergie primaire mondiale en 50 ans, à la place de l'énergie fossile, impliquerait la construction de 8000 réacteurs...
Ce qui revient à accepter le risque d'une irradiation accidentelle, inévitable sur un tel parc...

Véhicules électriques :
se déplacer en véhicule électrique ne diminuera pas la production de CO2. Le lieu d'émission sera déplacée des villes aux zones de production. Cela permettra en revanche de diminuer la pollution atmosphérique des villes, ce qui serait un progrès. Quant à recharger une voiture électrique à partir de cellules photovoltaïques, il en faudrait 40m² par voiture...
Voir ce site d'un pionnier qui roule en kangoo électrique et qui a fait le calcul pour sa consommation.

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