Videogrimpe: Verdon 2018 : utilité d'un crochet goutte d'eau

On visait une descente en rappel dans le jardin des bananes pour faire "le toboggan de la mort, 6c+".

Mais on s'est trompé de rappel et on descendu dans le secteur de "Surveiller et punir".

Après 3 heures de recherches infructueuses (forcément), on décide de remonter en choisissant une voies au hasard, la plus facile visuellement…
Et on a commencé dans les 2 premières longueurs de surveiller et punir, 6c, 7A avec des points bien espacés.
Jusque là, ça allait.
Sans le savoir, on bascule pour L3 dans « Take or leave it » une voie mythique de Patrick Edlinger.
Et là c’est la galère : le 1er crux est hyper dur, sur bi et mono. je passe après plusieurs plomb et je force bien sur le mono.
Les points sont espacés et je tremble d’incertitude juste après le move dur car il reste encore 2 m à grimper jusqu’au point suivant.
Mouss : « c’est comment après? »
Moi : « Bah, il y a un maillon rapide sur le prochain point… »
Et là je comprend immédiatement que ça ne vas pas passer. 2m au-dessus du point, j’ai un bi-doigt main gauche et un mono main droite. les pieds sont tellement pourris que je n’imagine même pas pousser dessus.
Et là je sors le crochet goutte d’eau que je mets dans le mono droit en me tenant avec le bi main gauche. Arrive le moment fatidique où il faut se susprendre au crochet. en douceur, l’opération se passe bien et j’installe une pédale pour atteindre la prise salvatrice. Ouf !
L4 est la voie des frères Remy « caramels mou », 7A méga dur, espacé et en dalle.
J'ai redécouvert de vieilles sensations d'incertitude et de stress que je n'avais pas ressenties depuis longtemps.
C'est ça aussi l'escalade!