07 novembre 2021

Verdon, session automnale

 Avec PA, je pars pour la 1ere fois au Verdon en automne.

C'est une saison magique : le canyon est dans le brouillard à l'aube (0 degrés la nuit) mais la température se réchauffe très vite et on se retrouve en tee-shirt à partir de 10h. Les arbres sont de toutes les couleurs orangées, toujours survolés par les vautours, maitres du territoire...

J1 : Surveiller et punir, 7a+

J2 : Fête des nerfs, 7a+

L1 7A : je la fais en moulinette assurée depuis la vire; je n'ai pas réussi à passer le pas de dalle, bien sévère à froid (sic...). PA enchaîne

L2 6C+ topo : je fais 2 arrêts et pense à un 7a+

L3 : ça bastonne mais ça enchaine en second; pas sûr que ce serait passé en tête

L4 : enchaîné mais qu'est-ce que c'est soutenu. l'escalade est de type résistante et homogène, le cerveau doit rester bien concentré et scanner la paroi, en commençant par les prises de pied. Si tu n'anticipes pas la pose des pieds, ça ne passe pas. A la fin des 4 longueurs intenses, et en pensant aux 6 restantes, je me suis dit que la journée risquait d'être longue...

L5: RAS

L6 6C : ça passe mais les doigts et pieds souffrent sur ces petites gouttes d'eau

L7 7a+ : la plus dure; le pas de bloc est infâme; on a tiré tous les 2 au clou

L8 : liaison

L9 : 6c+ très beau, enchaîné;PA souffre vraiment des pieds

L10 : magnifique, très longue et bizarrement beaucoup plus engagée que les autres longueurs : 5-6m entre les points! Le crux n'est pas si difficile mais je suis vraiment impressionné par la face et le vide. Il ne reste plus qu'une heure de jour. Je fais 2 stop; l'arrivée au sommet est grandiose, je me retourne pour savourer la vue sur le verdon; on est est quasi dans l'axe avec les feuilles colorées et les vautour qui planent...


J3 : Les pieds dans le pas, 7a+

Voie en 5 longueurs sur un rocher exceptionnel, excepté un passage dans L3.

J'ai tout enchaîné et je suis particulièrement fier d'avoir passer L4. le crux est très fin sur les pieds et doigrs dans une traversée gazeuse à souhait.

C'est l'endroit où les vautours passaient au plus prêt.

Anthologique, la plus belle du séjour, selon moi


J4: Hellfest 7a

belle voie, de plus en plus belle

PA a tout enchaîné et il m'a manqué que L1, très dure à froid

Les 7a sont quand même moins soutenus que dans la fête des nerfs.

Le rocher est excellent, particulièrement dans L6.

J'ai enchaîné les 2 longueurs L7 et L8, 45m, sans faire exprès, pas vu le relai !

Le dernier 7a est dans un style moderne. C'est une très belle voie, bien équipée avec une vue sur le mur de la fête des nerfs et phoebus vraiment chouette. On prend autant de plaisir à grimper qu'à regarder les autres parois et les gorges.

J5 : cacaboudin ou les petits navires, 7a+

L1 6c+ : dur à froid, un pas de bloc dès la 2eme degaine. Pas envie de me déchirer le tendon sur ce vieux bidoigt, je tire! La fin de la longueur est facile mais très engagée, ce qui donne des sueurs froides à PA. 

L2 7a+ : on rentre dans le vif du sujet; section goutte d'eau typique et équipée à l'ancienne (spit 8mm éloignés); je m'applique carrément et ne déplace mes mains que quand je suis sûr de la pose de mes pieds! arrive ensuite le crux sur bidoigt, bien équipé. je stoppe pour trouver la bonne méthode : bidoigt droit que je retourne ensuite pour aller sur le bac final. Relai méga confort sur une une vire où on pourrait y dormir 

 L3 7a+ : PA est un peu stressé au vu des commentaires du topo : 7A+ ou 6C crochet A2. il accepte d'ailleurs bien volontiers mon crochet...

mais il n'en aura pas besoin; ce n'est pas si insurmontable que ça puisque j'enchaîne la longueur, radioguidé dans la traversée par PA, pour trouver les bons pieds salvateurs; les mains sont pourries. Et un GAZ DEMONIAQUE !!

L4 7a(+) : c'est la longueur qui me laissera le plus d'émotion; départ tout de suite dur avec spit éloignés. Le 1er crux me terrorise quand je comprends qu'il y a un pas dur bien au-dessus du point; en effet la prise de pied qui permet d'aller mousquetonner en traversée sur la droite est fuyante; rapidement, mon objectif se transforme en: atteindre coûte que coûte le spit, mousquetonner et me jeter sur la dégaine ! Et pour ce mouvement, je suis obligé de monter le pied très haut sur une une prise fuyante puis de changer de pied. Le palpitant au max, je regarde mon assureur et j'envoie les gaz, ça passe et dès que je peux choper la dégaine à pleine main, je ferme le biceps et clippe, ouf!!

échaudé et affaibli psychologiquement, je subis le reste de la longueur: traversée délicate puis remontée dans une fissure old school, à coincement de pieds. et bien sûr les spits sont très éloignés et pour couronner le tout, je galère à trouver le relai, sur la droite. 












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