J’ai décidé de vous raconter ma traversée de l’Europe en train et bus. Depuis
que j’anime des fresques du climat, j’ai pris l’habitude d’analyser mes
déplacements au travers de mon emprunte carbone. Quand je compte le
nombre de déplacements que j’ai fait, ces dernières années, dans les Alpes
pour skier ou dans en PACA pour grimper, ma conscience écologique
commence à se rappeler à moi de façon très insistante. Et si je rajoute les vols
pour aller grimper dans les iles de Méditerranée (Sardaigne, Corse, Grèce),
ouh là là… je me rends compte qu’il faut changer d’urgence ses habitudes
pour réduire ses émissions de CO2, mais que c’est dur !
En mars 2022, j’ai fait parti des 11 Gumistes qui sont partis faire un raid à ski
pulka, en Norvège.
Et je me suis dit : pourquoi ne pas y aller en train ?
Ah oui, mais j’ai 60kg de bagages (pulka, ski, 17j de vivres) et la dimension de
mes bagages est supérieure au règlement de la SNCF et de la Deutsche
Bahn.
Qu’à cela ne tienne, je décide de faire l’aller en avion et le retour en train, et
d’expérimenter cette formule.
◦ Je vous partage donc cette aventure dans l’aventure. Elle commence
par la réservation des billets. Oubliez l’appli Sncf Connect, elle ne trouve
aucun trajet ! En fait, les applications ne savent pas bien gérer les
déplacements à travers l’Europe et encore moins le multi modal
(Train+bus+ferry). J’ai dû séparer les tronçons en deux : Oslo - Copenhague
et Copenhague - Paris. Les applications www.interrail.eu/fr et www.trainline.fr
s’en sortent les mieux et bizarrement proposent beaucoup plus de
combinaisons que SNCF Connect.
Côté budget, il faut compter entre 2 et 3 fois plus cher que l’avion… Les
critères que j’ai analysés étaient : la durée totale du voyage, le nombre de
changements, la marge entre 2 trains (les retards sont courants en Allemagne)
et le tarif. Le combo Flixbus + train est sorti gagnant
J’ai quitté Oslo à 22h en bus de nuit, j’ai enchaîné avec un train de
Copenhague à Hambourg, puis un ICE jusqu’à Mannheim et enfin un TGV
jusqu’à Paris. Arrivé vers 21h30, j’ai tenu l’objectif de rentrer en 24h chrono et
avec 3 changements seulement !!
Contre toute attente, j’apprécié ce sas de décompression avant de retrouver
ma vie parisienne.
D’abord il y a le dépaysement, les changements d’ambiance et de pays et puis
il y a le temps… le temps de revivre cette aventure, d’écrire, de lire, de
regarder les photos sur le téléphone, de se reconnecter sur les réseaux
sociaux, d’échanger avec sa famille et ses amis. Bref, ce voyage a été une
bulle appréciable et cela a clôturé mon aventure en beauté.
J’espère convaincre, la prochaine fois, d’autres Gumistes afin de faire l’aller et
le retour. A plusieurs, il sera plus facile de gérer nos lourds et encombrants
bagages.
Bilan carbone du voyage (bus et train) : 25 kg CO2e contre 240 kg CO2e en
avion (source https://impactco2.fr/, Ademe)
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